Genèse de l'album "Sépia" (Virginie Henry-Beaucourt)

 

Le titre de l'album, "Sépia", m'est apparu comme une évidence, et ce pour plusieurs raisons. D'une part, j'ai voulu exprimer mon amour inconditionnel pour ma grand-mère, disparue fin décembre 2013, « mon épine amère et douce » (Amalia Rodriguez). D’autre part, même si la plupart des chansons sont résolument actuelles dans l'écriture et les arrangements, les intermèdes (sortes de tableaux sonores, respirations entre les chansons) jettent un regard tendre et nostalgique sur le passé, empruntant modestement à Satie, Chopin, compositeurs qui m'ont accompagnée durant mes études de piano et de chant.

J’ai composé l’intégralité de la musique de cet album ; à travers la pluralité des rythmes et des styles musicaux (bossa, maracatu, frevo, valse, ballade…), j'ai voulu exalter la richesse de la musique du Brésil et chanter mon attachement à cette terre, à son peuple, à sa culture.

Le Brésil qui me fascine est empreint d'une grande spiritualité. Les paroles de Rubens Cardoso se nourrissent des rites, des orixas, des traditions du pays profond. C'est ce monde encore largement méconnu qu'il nous fait découvrir.

Un petit proverbe brésilien en guise de clin d’œil : "L'amour est aveugle; il faut donc toucher ».